Il s’agit de l’apparition au niveau des tendons de la coiffe des rotateurs de dépôts d’origine calcique qui vont former de véritables verrues au sein de ces tendons.
Leur origine reste assez mal définie. Les calcifications peuvent être plus ou moins volumineuses, plus ou moins nombreuses. Elles siègent dans 90 % des cas au niveau du tendon du supra-épineux plus rarement au niveau du l’infra-épineux et encore plus exceptionnellement au niveau du sub-scapulaire. Ces calcifications ne sont symptomatiques que dans 50 % des cas. Elles sont volontiers bilatérales et surviennent essentiellement chez la femme autour de la quarantaine.
Cliniquement, les douleurs s’installent volontiers progressivement lors des mouvements du bras puis ensuite les douleurs vont devenir nocturnes. Elles peuvent évoluer par périodes plus ou moins intenses. Elles peuvent également évoluer sous forme de crises hyper-algiques, insomniantes et totalement invalidantes qui vont durer 3 ou 4 jours et sont décrites comme étant insupportables. Généralement, ces crises hyper-algiques signent la guérison de la calcification puisqu’elles correspondent à son ouverture avec l’évacuation des cristaux calciques dans la bourse sous-acromiale.
Le diagnostic est porté essentiellement par la radiographie standard (face en rotation neutre, en rotation interne, en rotation externe et un profil). Ces quatre incidences vont ainsi permettre de localiser la calcification au niveau des différents tendons.
Il est assez rare qu’une calcification soit associée à une rupture de coiffe.
Le traitement médical doit être privilégié, avec essentiellement la prise d’anti-inflammatoires et la réalisation d’infiltration. Il y a peu de place pour la rééducation. Une ponction fragmentation lavage sous échographie peut être proposée dans les calcifications homogènes de petites tailles.
Les ondes de choc peuvent être tentées
Le traitement chirurgical ne sera envisagé qu’après l’échec du traitement médical bien conduit et si la gêne est considérée comme non tolérable.
Ce traitement consistera en fait en une évacuation arthroscopique de la calcification. Après avoir retiré la bourse sous-acromiale, on repère la calcification, puis on incise le tendon au bistouri et on évacue le contenu calcique.
L’association à une acromioplastie reste discutée.
Cette intervention est réalisée la plupart du temps en ambulatoire. Le bras est immobilisé dans une attelle coude au corps pour une durée qui vous sera précisée par votre chirurgien . Vous ne ressentirez normalement aucune douleur après l’intervention en raison de l’anesthésie du bras qui aura été faite juste avant l’intervention. L’effet de cette anesthésie peut durer jusqu’à 24 heures.
C’est donc le lendemain de l’intervention que les douleurs sont le plus souvent ressenties. Il faudra donc prendre les antalgiques de façon systématique dès le soir de l’intervention chez vous, et le lendemain, pour bien anticiper l’arrivée des douleurs au réveil du bras. Une ordonnance vous sera remise par l’anesthésiste le jour de la consultation de pré-anesthésie, afin de vous procurer les médicaments en pharmacie quelques jours avant votre opération.
Votre épaule sera immobilisée dans une attelle coude au corps pour une durée qui vous sera précisée par votre chirurgien. Cette attelle est amovible et pourra être ôtée pour la toilette et pour vous habiller. Vous pourrez également allonger votre bras plusieurs fois par jour lorsque vous serez au repos, pour favoriser la circulation du sang dans le bras, éviter l’engourdissement et le gonflement des doigts.
Après ablation de l’attelle, vous pourrez ensuite commencer à utiliser votre bras, sans aller jusqu’à des douleurs importantes, en évitant les gestes répétitifs, le port de charges lourdes et la conduite le premier mois.
La rééducation proprement dite sera réalisée par un kinésithérapeute et commencera une semaine après votre intervention. Une ordonnance vous sera remise pour cela à la sortie de la clinique. Elle vous aidera dans la progression et la récupération de la fonction de votre épaule.
Il faut compter un délai minimum de 3 mois pour récupérer votre épaule
Les risques sont représentés par la survenue d’une capsulite rétractile ou d’une algodystrophie, plus rarement par une infection