La clavicule est un os qui relie le membre supérieur au thorax. Il s’agit d’un os long en forme de S, et de localisation sous-cutanée. Il s’articule avec une partie de l’omoplate (acromion) et le sternum. Cet os est en contact étroit avec des gros vaisseaux et des nerfs destinés au membre supérieur.

Les fractures de clavicule sont des fractures très fréquentes (entre 2 et 5% des fractures). Elles surviennent typiquement chez l’enfant ou l’adulte jeune de moins de 25 ans. Elles surviennent lors d’une chute sur l’épaule (vélo, moto) ou sur un contact violent au sport (rugby). Les fractures les plus fréquentes sont les fractures du tiers moyen (75%), correspondant à la zone de faiblesse de l’os. Elles touchent plus rarement le ¼ externe (20%) et le ¼ interne (5%).

Elle se manifeste par des douleurs, une déformation plus ou moins marquée en fonction du déplacement de la fracture. Il s’y associe souvent un œdème ou gonflement, voire un hématome ou une écchymose au niveau de la peau.

Elle entraîne une impotence fonctionnelle du bras avec des difficultés à mobiliser l’épaule.

Une radiographie suffit à confirmer le diagnostic. Elle permet de localiser et d’analyser le trait de fracture.

Traitement chirurgical

Le plus souvent, la guérison est obtenue par un traitement orthopédique bien conduit. Il repose sur des moyens de contentions variables, en fonction du type de fracture, allant d’une simple écharpe à des anneaux claviculaires. Cette fracture consolide en règle générale sans difficulté au prix souvent d’une déformation bien tolérée car minime.

Pour en savoir plus
Traitement chirurgical

Cependant, dans certains cas, les risques de mauvais résultats fonctionnels, de pseurdarthrose (non-consolidation), de résultats esthétiques disgracieux, ou la volonté d’une reprise plus rapide de l’activité, incitent à proposer un traitement chirurgical. La chirurgie est notamment indiquée en cas de déplacement important de la fracture, ou d’une menace cutanée par un fragment osseux, ou lorsque d’autres fractures sont associées (polytraumatisme, épaule flottante).
L’intervention consiste à réduire et stabiliser le foyer de fracture, en général au moyen d’une plaque d’ostéosynthèse vissée. Celle-ci pourra être conservée, ou bien retirée une fois la consolidation acquise si elle est gênante au bout d’un an.

 

Revenir
Les suites opératoires

Pour le traitement orthopédique, il faut compter en général 6 semaines d’immobilisation dans les anneaux claviculaires, temps nécessaire à l’os pour constituer un cal osseux, c’est à dire la consolidation. Ces anneaux, pour être efficaces, doivent être resserrer tous les jours, pour conserver l’alignement anatomique de l’os en maintenant les épaules en arrière. Au bout de 3 mois, si la radiographie ne montre pas de consolidation, il faudra alors envisager un geste chirurgical.

Les consignes

En cas d’intervention chirurgicale, le bras est maintenu dans une attelle durant les 2 à 3 premières semaines, à titre antalgique et le temps de la cicatrisation de la peau. Des soins seront effectués par une infirmière au niveau de la cicatrice jusqu’à complète cicatrisation. L’épaule pourra être rapidement mobilisée sous la forme d’une autorééducation. Dans certains cas, il pourra être prescrit quelques séances de rééducation.